Un orchestre à soi (en cours)

Faire revivre les compositrices effacées de l’Histoire
(Anciennement intitulé Décompose/Recompose)

Venez voir l’installation :
– du 9 au 11 février 2024 au festival Longueur d’Ondes (Brest)
– le dimanche 5 mai 2024, de 10h à 13h à l’Opéra Comique (Paris)
– du 24 septembre au 7 octobre 2024 à l’Opéra de Rennes

Découvrez le teaser sonore ici
ainsi qu’un épisode de la websérie sur la compositrice Sophie Gail

Un orchestre à soi, une installation sonore & une websérie documentaire sur les compositrices européennes effacées de l’histoire de la musique. Sur une idée originale de Léa Chevrier en collaboration avec la réalisatrice Laureline Amanieux. Produit par narrative et Rétroviseur Productions



UN TRAVAIL ARTISTIQUE & DOCUMENTAIRE ENGAGÉ

Quel est le point commun entre Élisabeth Jacquet de la Guerre, Sophie Gail et Ethel Smyth ? Ce sont des compositrices injustement tombées dans l’oubli. Interdits religieux, contraintes sociales, préjugés sur les capacités intellectuelles des femmes, effacement de l’histoire. Le silence a été imposé aux compositrices, comme plus généralement aux créatrices. Et pourtant… Elles étaient des « stars » à leur époque, du Moyen-Âge au XXe siècle. Pour faire découvrir leur talent au plus grand nombre, nous avons imaginé une installation sonore collaborative ainsi qu’une série documentaire.

Un orchestre à soi vous propose une expérience musicale avec l’écoute d’une œuvre électro-acoustique spatialisée. Celle-ci vous fait ressentir l’effacement des compositrices à travers les siècles et leur récente redécouverte. Cette œuvre sonore est collaborative: toutes et tous, petits et grands, amateurs ou professionnels, vous pouvez œuvrer à sa création en chantant.

Un orchestre à soi, c’est également une série documentaire réalisée par Laureline Amanieux : 8 épisodes de 5 min pour découvrir 8 compositrices majeures de l’histoire de la musique. Cette série interroge les processus d’invisibilisation qui expliquent la méconnaissance que nous avons aujourd’hui de ces femmes de talent.



UNE CRÉATION SONORE COLLABORATIVE


Afin de créer l’œuvre sonore spatialisée, des chanteur·ses professionnel·les et amateurices, des élèves d’école de musique et les visiteur·ses de l’installation sont invité·es à venir chanter des partitions de musique vocale écrites par des femmes entre le 12ème et le 20ème siècle. Des séances d’enregistrements sont organisées en amont des expositions et une cabine karaoké présente dans l’installation permet de récolter ces chants. Plusieurs dizaines de morceaux d’une grande diversité de compositrices, d’époques, de nationalités et de langues sont ainsi enregistrés. 

Ces enregistrements sont ensuite découpés, décomposés puis recomposés à l’intérieur de l’œuvre électroacoustique. Ainsi, les participant·es pourront entendre leurs voix dans la création électroacoustique et seront elleux-même acteurices de l’oeuvre sonore. Bien que toujours identique sur le fond, l’installation se décline différemment dans chaque lieu d’accueil en fonction des chants récoltés. L’œuvre prend ainsi toute sa force dans sa dimension collective et collaborative.



TEASER

Écoutez le Teaser sonore de l’installation qui donne un aperçu de la future composition électro-acoustique.
Il est en binaural, n’oubliez pas d’enfiler votre plus beau casque audio !

Ce teaser a été créé uniquement à partir d’enregistrements de musique vocale de compositrices, de nappes sonores faites à partir d’instruments de musique d’orchestre et de bruitages. Le montage est d’abord saccadé : on entend seulement des respirations, des syllabes, des notes courtes. Puis, petit à petit, les mélodies s’allongent, les voix se font plus claires jusqu’à entendre une phrase mélodique entière. La mémoire de la musique des compositrices nous revient progressivement.

Cet extrait décompose et recompose ces mélodies : « A chantar » de Beatrice de Die (12e), « O virtus sapientie » de Hildgarde de Bingen (12e), « Udite lagrimosi spiriti d’Averno » de Lucia Quinciani (16e), « Ch’amor sio nudo » & « Sio m’en vo » de Francesca Caccini (17e), L’air de Céphale dans l’opéra « Céphale et Procris » d’Elisabeth Jacquet de la Guerre (17e), « A smile and a tear » & « Three sighs » d’Harriett Abrams (18e), « Die ersehnte » de Fanny Mendelssohn (19e) et « L’Ave Maria » de Mel Bonis (20e).



PARTENAIRES

@photographie : Philippe Ollivier, Cécile Cros et Dorian Blanc